donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
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donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
pour ne pas empiéter sur l'autre sujet un peu tristounets et démarrer 2017 avec le moral ; je vais me lancer pour donner des raisons d'y croire........ tout n'est pas perdu pour les générations futurs.
il va vous falloir du courage comme nous en avons eu, et je sais que les JA en ont a revendre; rien n'est simple aujourd hui MAIS L'etait-ce vraiment avant????????
- mon grand père en 1935 sur une ferme de chatelain avec un bail de 9 ans reconductibe selon la bonne volonté du proprio congediable a la moindre erreur ( arbre coupé, defaut d'entretien des champs,) inspection du regisseur 1 fois par an
- mon père s'en installé en 1961 avec 4 vaches, un cheval, 5 truies
- à mon installation en 1987, j'ai demarré l'atelier porc par un elevage de 100 truies plein air; vous vous en rappelez les petites cabanes en toles........... les prets bonifiés JA en 1987 etaient à 4 % les 10 premieres années puis 10% les suivantes......... les prets non-bonifiés c'etait le meme acabit.
pour l'anecdote , les JA si vous deviez acheté aujourd hui un tracteur a 100 000 au taux de 1987 la mensualité serait de 1700 e ( 10%) contre 1250 ( 1.5%) soit un cout du crédit de 40000 contre 6000...... alors a cette epoque on faisait viellir, le renouvellemnt rapide on ne connaissait pas
on est parti de loin, on a fait pas mal nous meme et il nous a fallu pres de 15 ans!
si je devais vous donner quelques conseils de vieux snoc:
- devenez plus brillant que votre conseiller de gestion et faites vous meme votre previsionnel; faites meme plusieurs variantes.
- sortez des sentiers battus et SURTOUT ALLEZ VOIR AILLEURS meme si c'est differents de chez vous il y aura toujours quelque chose a en retirer
- faites un peu d'interim dans le batiment, le TP
- ne soyez pas individualiste; pour baisser vos couts allez voir vos voisins, faites une cuma, des groupes d'échange de matos, achats groupés; vente groupés
- ne voulez pas le dernier cris comme le 50tenaire que je suis, et je seme avec un pronto depuis 2 ans mais j'ai fait 25 ans avec un sulky master de 2000 e; et malgré un pronto a 30000 mais rendement n'ont pas progressé, j'ai jusque gagné en confort, baisser un peu mon cout de semences.
-ayez une confiance toute mesuré envers les technicos........ comme le mien par exemple qui me dis que la N39 c'est po terrible en bretagne, il faut de pluie pour que çà marche bien???????
hep les anciens si vous en avez d'autres
il va vous falloir du courage comme nous en avons eu, et je sais que les JA en ont a revendre; rien n'est simple aujourd hui MAIS L'etait-ce vraiment avant????????
- mon grand père en 1935 sur une ferme de chatelain avec un bail de 9 ans reconductibe selon la bonne volonté du proprio congediable a la moindre erreur ( arbre coupé, defaut d'entretien des champs,) inspection du regisseur 1 fois par an
- mon père s'en installé en 1961 avec 4 vaches, un cheval, 5 truies
- à mon installation en 1987, j'ai demarré l'atelier porc par un elevage de 100 truies plein air; vous vous en rappelez les petites cabanes en toles........... les prets bonifiés JA en 1987 etaient à 4 % les 10 premieres années puis 10% les suivantes......... les prets non-bonifiés c'etait le meme acabit.
pour l'anecdote , les JA si vous deviez acheté aujourd hui un tracteur a 100 000 au taux de 1987 la mensualité serait de 1700 e ( 10%) contre 1250 ( 1.5%) soit un cout du crédit de 40000 contre 6000...... alors a cette epoque on faisait viellir, le renouvellemnt rapide on ne connaissait pas
on est parti de loin, on a fait pas mal nous meme et il nous a fallu pres de 15 ans!
si je devais vous donner quelques conseils de vieux snoc:
- devenez plus brillant que votre conseiller de gestion et faites vous meme votre previsionnel; faites meme plusieurs variantes.
- sortez des sentiers battus et SURTOUT ALLEZ VOIR AILLEURS meme si c'est differents de chez vous il y aura toujours quelque chose a en retirer
- faites un peu d'interim dans le batiment, le TP
- ne soyez pas individualiste; pour baisser vos couts allez voir vos voisins, faites une cuma, des groupes d'échange de matos, achats groupés; vente groupés
- ne voulez pas le dernier cris comme le 50tenaire que je suis, et je seme avec un pronto depuis 2 ans mais j'ai fait 25 ans avec un sulky master de 2000 e; et malgré un pronto a 30000 mais rendement n'ont pas progressé, j'ai jusque gagné en confort, baisser un peu mon cout de semences.
-ayez une confiance toute mesuré envers les technicos........ comme le mien par exemple qui me dis que la N39 c'est po terrible en bretagne, il faut de pluie pour que çà marche bien???????
hep les anciens si vous en avez d'autres
Dernière édition par massey8210 le Dim 1 Jan - 14:31, édité 1 fois
massey8210- Agrinaute hors compétition
- Age : 61
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
comme le mien par exemple qui me dis que la N39 c'est po terrible en bretagne, il faut de pluie pour que çà marche bien???????
j'aime bien celle la c'est vrai qu'il pleut jamais en bretagneen tous cas c'est bien vu de donner du courage au jeune massey car comme moi hors cadre comme moi c'est vrai que sa va etre dur mais il faut y croire et encore je suis dans un contexte particulier qui je pense va bien nous aider et puis j'ai prevenu l'ancien qu'il va falloir qu'il bosse au moins jusque 80 ans
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
Ne pas se dire que c'était mieux et plus facile avant
Mais que demain sera meilleur si aujourd'hui on fait les bons choix ( choix de cuma copropriété, choix de production et du niveau de celle ci, choix d autonomie, choix de....... etc......)
Mais que demain sera meilleur si aujourd'hui on fait les bons choix ( choix de cuma copropriété, choix de production et du niveau de celle ci, choix d autonomie, choix de....... etc......)
Invité- Invité
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
Moi, j’attends juste de trouver la ferme qui me convient, même en double actif (ce que je préférerais ) et je m'installe ! Faut regarder de près ces charges (surtout mécanisation) et comme l'a dit massey, ne pas forcement vouloir le matériel dernier cri, souvent plus facile à dire qu'as faire.
pti nikos- Agrinaute hors compétition
- Age : 36
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
+ 1 avec Daniel, et je dirais que même sur le plan perso, maison, famille la pensée est applicable !
Bill 56- Agrinaute d'or
- Age : 49
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
J'ai l'impression que les seniors sont beaucoup plus pessimistes sur l'avenir du métier que les jeunes agriculteurs. Peut être que les "belles années (agricoles)" sont derrières vous.
Perso je suis plutôt optimiste, je crois à la capacité du monde agricole à rebondir, et à s'adapter, même si hélas il y a des dommages collatéraux.
On nous parle de forte volatilité des prix des matières premières agricoles, qui est assez malin pour prédire les prix n+1? Aujourd'hui, une chose à faire: faire le dos rond et attendre des jours meilleurs.
Perso je suis plutôt optimiste, je crois à la capacité du monde agricole à rebondir, et à s'adapter, même si hélas il y a des dommages collatéraux.
On nous parle de forte volatilité des prix des matières premières agricoles, qui est assez malin pour prédire les prix n+1? Aujourd'hui, une chose à faire: faire le dos rond et attendre des jours meilleurs.
Peckno- Agrinaute d'or
- Age : 33
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
+1000 avec massey
le seul bémol que je mettrais pour les céréales, c'est qu'il y a trente ans les variations de prix d'une année sur l'autre étaient de l'ordre du chiffre après la virgule, ce qui n'est plus le cas maintenant .
Ceci dit, il faut, comme Daniel l'a bien souligné, faire autant confiance en son propre jugement qu'en celui de soit disant experts qui comme il est souvent dit, sont plus conseilleurs que payeurs !
D'autant plus facile à faire qu'on a eu l'occasion de s'ouvrir l'esprit ailleurs que dans la boutique à papa ou de celle du voisin de papa !
Voyagez ! Visitez ! Tentez des rencontres , il vous en restera toujours qqchose de positif et exploitable un jour ou l'autre .
Et puis, revisitez le métier : c'est pas parce que vos parents ont toujours bossé tout seuls dans leur coin que c'est LA solution idéale : à l'heure de la communication tous azimuts, osez parler de vos attentes et de vos préoccupations à vos jeunes collègues que vos côtoyez : ils sont peut être comme vous, à la recherche de solutions durables pour vivre du mieux possible de ce si beau métier quand on le vit bien et quand on en vit bien
le seul bémol que je mettrais pour les céréales, c'est qu'il y a trente ans les variations de prix d'une année sur l'autre étaient de l'ordre du chiffre après la virgule, ce qui n'est plus le cas maintenant .
Ceci dit, il faut, comme Daniel l'a bien souligné, faire autant confiance en son propre jugement qu'en celui de soit disant experts qui comme il est souvent dit, sont plus conseilleurs que payeurs !
D'autant plus facile à faire qu'on a eu l'occasion de s'ouvrir l'esprit ailleurs que dans la boutique à papa ou de celle du voisin de papa !
Voyagez ! Visitez ! Tentez des rencontres , il vous en restera toujours qqchose de positif et exploitable un jour ou l'autre .
Et puis, revisitez le métier : c'est pas parce que vos parents ont toujours bossé tout seuls dans leur coin que c'est LA solution idéale : à l'heure de la communication tous azimuts, osez parler de vos attentes et de vos préoccupations à vos jeunes collègues que vos côtoyez : ils sont peut être comme vous, à la recherche de solutions durables pour vivre du mieux possible de ce si beau métier quand on le vit bien et quand on en vit bien
jack77- Agrinaute hors compétition
- Age : 62
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
La variation des prix en céréales c'est plutôt une bonne chose, en ce moment ça manque un peu justement on reste plutôt vers le bas. Avant il n'y avait pas de variation mais c'était haut donc c'était bien c'est sur, mais pas de variation vers le bas ce serait pire encore. Si les prix faisaient 3 ou 4 fois l'aller-retour entre 120 et 250 ça me conviendrait très bien.
Seb 77- Agrinaute d'or
- Age : 49
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
Mon père m'a toujours dit d'aller voir ailleurs dés le plus jeune âge ( 13/14 ans ) que ce l'on faisait à la maison je savais déjà, j'ai écouter et je ne regrette pas, j'ai eu la chance de bouger pas mal géographiquement et j'ai appris !
Et mon adage ci-dessous m'aide a compléter chaque jour !
Et mon adage ci-dessous m'aide a compléter chaque jour !
Bill 56- Agrinaute d'or
- Age : 49
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
oui mais ton adage david, il m'oblige a me coucher tard...
et des fois je me demande si j'inverse pas
et des fois je me demande si j'inverse pas
Invité- Invité
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
ca va faire 9 ans que je suis installé sur la ferme familiale et moi plusieurs choses m'ont aidées à faire en sorte qu'aujourd'hui la crise laitière se passe sans trop de dégâts, des projets restent à l'ordre du jour et je suis content de me lever le matin :
1 - mon père m'a laissé les clés de l'exploit et m'a laissé faire les choses à ma manière comme je les entends!
2 - avant de m'installer j'ai travaillé en interim, groupement d'employeurs, saisonnier chez un céréalier... (indispensable pour prendre du recul sur ce que l'on fait!)
3 - l'enseignement scolaire que j'ai fait étant des plus déconnecté de la réalité (pourtant c'était bac techno + bts acse), je me forme tous les hivers avec divers organismes, groupes de travail + les forums ou il y a une mine d'info :-)
4 - toujours faire autant que possible ses prévisionnels soit même en étant pessimiste
5 - quand un commercial vient, c'est moi qui lui dit ce dont j'ai besoin et non l'inverse et je reste dans des formulations simples, pas d'usines à gaz je ne suis pas assez intelligent pour ça, je reste dans ce que je maitrise et comprend...!
6 - quand quelque chose ne marche pas, ne pas s’entêter à ramer à contre courant ou à attendre des autres, on se pause, on réfléchie et on se lance! nous seul sommes responsable de ce que l'on fait et la réussite en sera que plus belle :-)))
1 - mon père m'a laissé les clés de l'exploit et m'a laissé faire les choses à ma manière comme je les entends!
2 - avant de m'installer j'ai travaillé en interim, groupement d'employeurs, saisonnier chez un céréalier... (indispensable pour prendre du recul sur ce que l'on fait!)
3 - l'enseignement scolaire que j'ai fait étant des plus déconnecté de la réalité (pourtant c'était bac techno + bts acse), je me forme tous les hivers avec divers organismes, groupes de travail + les forums ou il y a une mine d'info :-)
4 - toujours faire autant que possible ses prévisionnels soit même en étant pessimiste
5 - quand un commercial vient, c'est moi qui lui dit ce dont j'ai besoin et non l'inverse et je reste dans des formulations simples, pas d'usines à gaz je ne suis pas assez intelligent pour ça, je reste dans ce que je maitrise et comprend...!
6 - quand quelque chose ne marche pas, ne pas s’entêter à ramer à contre courant ou à attendre des autres, on se pause, on réfléchie et on se lance! nous seul sommes responsable de ce que l'on fait et la réussite en sera que plus belle :-)))
Tpk 43- Agrinaute de bronze
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
Quand je me suis installé en 2002, je n'avais pas l'impression que ça soit beaucoup plus glorieux qu'aujourd'hui.
En 2004, on a connu le blé à moins de 100€.
Dans les conseils, je dirais :
- Attention à l'hyper spécialisation. Quand on peut, ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier permet une certaine régularité.
- Ensuite bien appréhender les atouts et les faiblesses de son exploitation et pas uniquement ses désirs. J'ai parfois l'impression que certains agriculteurs font tourner leur ferme non pas en fonction de leur situation mais en fonction de leur souhait. Dans ce cas, on arrive vite dans des situations dramatiques.
En 2004, on a connu le blé à moins de 100€.
Dans les conseils, je dirais :
- Attention à l'hyper spécialisation. Quand on peut, ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier permet une certaine régularité.
- Ensuite bien appréhender les atouts et les faiblesses de son exploitation et pas uniquement ses désirs. J'ai parfois l'impression que certains agriculteurs font tourner leur ferme non pas en fonction de leur situation mais en fonction de leur souhait. Dans ce cas, on arrive vite dans des situations dramatiques.
agritof- Agrinaute hors compétition
- Age : 47
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
lu sur web agri; c'est un peu long mais çà apporte un angle de reflexion originale
TribuneProductivité laitière = rentabilité : « Un grand mensonge en bande organisée »
06/01/2017 | par Une future éleveuse | Terre-net Média
D'un commun accord, la filière laitière avec ses éleveurs, ses techniciens, ses chercheurs, ses enseignants part du postulat que la productivité par vache ou par exploitant est gage de rentabilité. Mais ne nous serions-nous pas trompés d'indicateur de performance ? A qui profite réellement la productivité ?
Sur Web-agri, les agriculteurs sont invités à prendre la parole. Cette tribune nous a été envoyée par une jeune éleveuse en voie d’installation qui a préféré rester discrète sur sa localisation. A titre exceptionnel, nous avons décidé d’accepter de conserver son anonymat pour ne pas interférer dans ses projets.
Vache laitière Pirm'holstein Pour les vaches, le "produire plus pour gagner plus" ne semble pas vraiment se vérifier. (©Terre-net Média)
« Je viens de voir les résultats économiques d’un élevage laitier en système 100 % herbe sur des terres difficiles, qui ne distribue pas un gramme de maïs, ni de céréales, ni de correcteur azoté et forcément trait des vaches qui produisent à peine 4 500 litres par an. Oui mais 4 500 litres très rentables ! Je suis restée scotchée par leurs performances économiques : en pleine crise laitière, ces éleveurs conventionnels peuvent se prélever un revenu de plus de 3 000 euros par mois chacun. En croisant la moitié de leurs vaches laitières avec un taureau de race à viande, ils obtiennent au final des marges brutes de plus de 340 €/1 000 litres, largement supérieures au prix du lait actuel ! A l’heure où la grande majorité de leurs voisins éleveurs ne parviennent plus à payer les factures à leur vétérinaire ou à leurs fournisseurs d’aliments, il y a de quoi se poser des questions sur nos systèmes d’élevage.
Alors que s’est-il passé ? Qu’avons-nous fait en un demi-siècle pour que la marge des producteurs de lait fonde comme neige au soleil ? La réponse tient en un mot : la productivité. La productivité au détriment de la rentabilité . Dans un grand aveuglement collectif, tout le monde - entreprises, médias professionnels, enseignement agricole, contrôle laitier - pousse pour que nos vaches produisent davantage, soient plus efficientes, valorisent mieux leurs rations… Oui mais à quel prix ? Pour quel bénéfice ? Et dans la poche de qui ? Vous connaissez la réponse.
En dépassant le niveau de production laitière permis par l’herbe, tout augmente… sauf le revenu !
Même lorsque le cours du lait est bas, une ferme laitière parvient à réaliser un chiffre d’affaires plutôt conséquent, de l’ordre de quatre fois le revenu nécessaire à rémunérer sa main d’œuvre. Mais les charges et le remboursement des capitaux engagés dilapident cette création de richesse. En dépassant le niveau de production laitière permis par l’herbe, tout augmente… sauf le revenu !
Les charges opérationnelles et de structures explosent, le temps de travail et la santé des animaux se détériorent. Le cercle vicieux de la productivité s’enclenche : il faut d’abord produire davantage de lait par personne pour payer les annuités, rembourser le bâtiment, les bétons, les tapis et le robot de traite. Il faut bien évidemment s’équiper d’un tracteur de grosse cylindrée et faire le plein de la cuve à gazole (ça va, il n’est pas trop cher en ce moment) pour labourer et mettre en terre les semences de maïs enrobées (qui donneront, parait-il, un fourrage riche en fibres de cellulose super digestibles), puis l’ensiler, bâtir des silos, acheter une mélangeuse, le distribuer bi-quotidiennement (c’est mieux pour l'ingestion et ça chauffe moins en été), acheter du soja OGM pour équilibrer la ration (c’est plus cher que le colza mais c’est meilleur), rajouter une pincée de levures (c’est pour lutter contre l’acidose liée au maïs), une autre de capteurs de mycotoxines (c’est indispensable avec le printemps pluvieux qu’on a eu), une goutte de propylène glycol (sinon elles font de l’acétonémie), un soupçon de sélénium (ça booste l’immunité) et d’autres oligo-éléments (pour favoriser la fertilité), enfin, une poignée de tourteau de lin (c’est pour les oméga-3, sinon le beurre donne des AVC aux consommateurs).
Au final, ces vaches boitent, ont des mammites. Il faut appeler le pareur pour soigner les dermatites et installer un pédiluve dernier cri, le véto prescrit des antibiotiques et des produits de tarissement… La plupart des vaches n’atteignent pas la troisième lactation. Il faut alors élever davantage de génisses, acheter de la semence sexée, et malgré les efforts fournis pour mettre en place du vêlage précoce, le coût du renouvellement augmente. Cela n’en finit plus.
le grand mensonge d’une filière aveuglée par une équation fausse : productivité = rentabilité
Heureusement, les entreprises regorgent de nouvelles idées pour nous venir en aide. Chaque nouveau problème voit apparaître de nouvelles solutions en matériels, produits et services, généralement récompensés pour leur innovation. Les douze heures de travail quotidiennes des éleveurs sont vaines, grignotées minute après minute par les charges et les divers techniciens à payer. Bien sûr votre technico-commercial cherchera à vous prouver le contraire. Pourtant ce gars a bon fond et il souhaite que vous « réussissiez », vous éprouvez certainement de l’amitié pour lui (d’ailleurs c’est un copain d’enfance de votre frère). Il veut vous vendre un produit « gagnant-gagnant », son job en dépend et les temps sont durs pour lui aussi. Mais gardons à l’esprit que chaque intrant supplémentaire demande de produire davantage de lait pour le financer.
A quoi servent les milliards d’argent public injectés dans la recherche en zootechnie ? Sans doute à entretenir le grand mensonge d’une filière aveuglée par une équation fausse : productivité = rentabilité. Le monde de l’élevage n’a eu de cesse d’inventer des indicateurs pour mesurer la productivité : kilos de lait par vache, lait par unité de main d’œuvre (UMO), lait par hectare de surface fourragère, lait par stalle de robot, efficacité alimentaire (kg de lait produit par kg de matière sèche ingéré)… Mais comment traduire ces indicateurs en euros sonnants et trébuchants ? Il me semble que nous avons confondu l’objectif final avec les moyens d’y parvenir. Il n’y a, à mon avis, que deux chiffres qui comptent vraiment : le revenu et le temps disponibles pour l’éleveur.
La filière laitière française s’est fourvoyée dans des indicateurs de performances qui ne sont pas pertinents, qui fonctionnaient tout juste lorsque le prix du lait tutoyait les 400 €/t et se révèlent aujourd’hui être des gouffres financiers avec du lait sous les 300 €/t. Il aura fallu deux crises laitières pour se rendre à l’évidence. Chercher à transformer un herbivore en granivore ne rapporte rien aux éleveurs, mais tout à l’amont de la filière. D’ailleurs, même dans certaines zones fromagères sous appellation d’origine protégée (AOP) où le lait dépasse les 500 €/t, heureusement que le cahier des charges limite la part de concentrés dans la ration, car bon nombre d’éleveurs se laisseraient entraîner par cette dérive consistant à vouloir transformer des vaches en cochons, pour au final ne rien gagner de ce que l’AOP est parvenue à mettre en place pour eux.
La filière laitière française s’est fourvoyée dans des indicateurs de performances qui ne sont pas pertinents, qui fonctionnaient tout juste lorsque le prix du lait tutoyait les 400 €/t et se révèlent aujourd’hui être des gouffres financiers avec du lait sous les 300 €/t.
Les éleveurs sont sans doute un peu trop « éleveurs » et pas suffisamment « business men ». Dans les campagnes, l’orgueil de présenter au comice de belles vaches avec un bon niveau d’étable prime sur l’avidité. Le poids des habitudes et la pression des pairs pèsent lourds sur ceux qui voient l’élevage d’un autre œil.
Vous me direz, des contre-exemples existent. Et heureusement, tout n’est pas à jeter parmi les progrès réalisés en matière d'amélioration des performances animales. En effet, certains éleveurs à forte productivité par vache parviennent à s’en sortir à 300 €/1 000 litres grâce à une bonne autonomie alimentaire et des charges de structure limitées ou bien amorties, mais ces agriculteurs sont rares. Tandis que je n’ai encore jamais rencontré d’éleveurs ayant mis en place un système herbager économe souhaitant faire machine arrière, et encore moins en ce moment.
Que le rendement ne soit pas toujours synonyme de rentabilité est vrai en production laitière, sans doute aussi pour la production de viande bovine et plus généralement pour l’élevage de ruminants. Je n’en dirai pas tant concernant les élevages de volailles, de porcs et les grandes cultures où les économies d’échelle et les gains de productivité peuvent avoir davantage d’impact sur le revenu final. N’allez pas croire que je sois contre le progrès, ou que je prône une vision passéiste de l’élevage. Au contraire, je crois que l’avenir peut être résolument technique et allier l’efficacité économique avec la durabilité environnementale et sociétale, en accord avec les attentes des consommateurs d’aujourd’hui.
Je suis d’une nature pragmatique, je calcule et regarde ce qui fonctionne ailleurs. Par exemple chez les éleveurs néo-zélandais. En véritables chefs d’entreprises, ils ont compris quels sont les vrais indicateurs de la performance et les appliquent depuis que l’Etat leur a sucré les subventions il y a plus de 30 ans.
Mais pourquoi s’obstiner à cultiver des terres pour nourrir des ruminants ou à vouloir remplacer des hommes par des robots ? Avec plus d’un tiers de sa surface agricole en prairies permanentes, la France ne manque ni de ressources herbagères, ni de main œuvre puisque 10 % de la population active est au chômage. Avant de vouloir nourrir le monde en 2050, concentrons nos efforts pour que les éleveurs puissent vivre décemment de leur métier, que de nombreux jeunes aient envie de s’installer dans une filière qui prend soin de ses animaux, de ses hommes, de ses femmes et des enfants qu’ils nourrissent.»
TribuneProductivité laitière = rentabilité : « Un grand mensonge en bande organisée »
06/01/2017 | par Une future éleveuse | Terre-net Média
D'un commun accord, la filière laitière avec ses éleveurs, ses techniciens, ses chercheurs, ses enseignants part du postulat que la productivité par vache ou par exploitant est gage de rentabilité. Mais ne nous serions-nous pas trompés d'indicateur de performance ? A qui profite réellement la productivité ?
Sur Web-agri, les agriculteurs sont invités à prendre la parole. Cette tribune nous a été envoyée par une jeune éleveuse en voie d’installation qui a préféré rester discrète sur sa localisation. A titre exceptionnel, nous avons décidé d’accepter de conserver son anonymat pour ne pas interférer dans ses projets.
Vache laitière Pirm'holstein Pour les vaches, le "produire plus pour gagner plus" ne semble pas vraiment se vérifier. (©Terre-net Média)
« Je viens de voir les résultats économiques d’un élevage laitier en système 100 % herbe sur des terres difficiles, qui ne distribue pas un gramme de maïs, ni de céréales, ni de correcteur azoté et forcément trait des vaches qui produisent à peine 4 500 litres par an. Oui mais 4 500 litres très rentables ! Je suis restée scotchée par leurs performances économiques : en pleine crise laitière, ces éleveurs conventionnels peuvent se prélever un revenu de plus de 3 000 euros par mois chacun. En croisant la moitié de leurs vaches laitières avec un taureau de race à viande, ils obtiennent au final des marges brutes de plus de 340 €/1 000 litres, largement supérieures au prix du lait actuel ! A l’heure où la grande majorité de leurs voisins éleveurs ne parviennent plus à payer les factures à leur vétérinaire ou à leurs fournisseurs d’aliments, il y a de quoi se poser des questions sur nos systèmes d’élevage.
Alors que s’est-il passé ? Qu’avons-nous fait en un demi-siècle pour que la marge des producteurs de lait fonde comme neige au soleil ? La réponse tient en un mot : la productivité. La productivité au détriment de la rentabilité . Dans un grand aveuglement collectif, tout le monde - entreprises, médias professionnels, enseignement agricole, contrôle laitier - pousse pour que nos vaches produisent davantage, soient plus efficientes, valorisent mieux leurs rations… Oui mais à quel prix ? Pour quel bénéfice ? Et dans la poche de qui ? Vous connaissez la réponse.
En dépassant le niveau de production laitière permis par l’herbe, tout augmente… sauf le revenu !
Même lorsque le cours du lait est bas, une ferme laitière parvient à réaliser un chiffre d’affaires plutôt conséquent, de l’ordre de quatre fois le revenu nécessaire à rémunérer sa main d’œuvre. Mais les charges et le remboursement des capitaux engagés dilapident cette création de richesse. En dépassant le niveau de production laitière permis par l’herbe, tout augmente… sauf le revenu !
Les charges opérationnelles et de structures explosent, le temps de travail et la santé des animaux se détériorent. Le cercle vicieux de la productivité s’enclenche : il faut d’abord produire davantage de lait par personne pour payer les annuités, rembourser le bâtiment, les bétons, les tapis et le robot de traite. Il faut bien évidemment s’équiper d’un tracteur de grosse cylindrée et faire le plein de la cuve à gazole (ça va, il n’est pas trop cher en ce moment) pour labourer et mettre en terre les semences de maïs enrobées (qui donneront, parait-il, un fourrage riche en fibres de cellulose super digestibles), puis l’ensiler, bâtir des silos, acheter une mélangeuse, le distribuer bi-quotidiennement (c’est mieux pour l'ingestion et ça chauffe moins en été), acheter du soja OGM pour équilibrer la ration (c’est plus cher que le colza mais c’est meilleur), rajouter une pincée de levures (c’est pour lutter contre l’acidose liée au maïs), une autre de capteurs de mycotoxines (c’est indispensable avec le printemps pluvieux qu’on a eu), une goutte de propylène glycol (sinon elles font de l’acétonémie), un soupçon de sélénium (ça booste l’immunité) et d’autres oligo-éléments (pour favoriser la fertilité), enfin, une poignée de tourteau de lin (c’est pour les oméga-3, sinon le beurre donne des AVC aux consommateurs).
Au final, ces vaches boitent, ont des mammites. Il faut appeler le pareur pour soigner les dermatites et installer un pédiluve dernier cri, le véto prescrit des antibiotiques et des produits de tarissement… La plupart des vaches n’atteignent pas la troisième lactation. Il faut alors élever davantage de génisses, acheter de la semence sexée, et malgré les efforts fournis pour mettre en place du vêlage précoce, le coût du renouvellement augmente. Cela n’en finit plus.
le grand mensonge d’une filière aveuglée par une équation fausse : productivité = rentabilité
Heureusement, les entreprises regorgent de nouvelles idées pour nous venir en aide. Chaque nouveau problème voit apparaître de nouvelles solutions en matériels, produits et services, généralement récompensés pour leur innovation. Les douze heures de travail quotidiennes des éleveurs sont vaines, grignotées minute après minute par les charges et les divers techniciens à payer. Bien sûr votre technico-commercial cherchera à vous prouver le contraire. Pourtant ce gars a bon fond et il souhaite que vous « réussissiez », vous éprouvez certainement de l’amitié pour lui (d’ailleurs c’est un copain d’enfance de votre frère). Il veut vous vendre un produit « gagnant-gagnant », son job en dépend et les temps sont durs pour lui aussi. Mais gardons à l’esprit que chaque intrant supplémentaire demande de produire davantage de lait pour le financer.
A quoi servent les milliards d’argent public injectés dans la recherche en zootechnie ? Sans doute à entretenir le grand mensonge d’une filière aveuglée par une équation fausse : productivité = rentabilité. Le monde de l’élevage n’a eu de cesse d’inventer des indicateurs pour mesurer la productivité : kilos de lait par vache, lait par unité de main d’œuvre (UMO), lait par hectare de surface fourragère, lait par stalle de robot, efficacité alimentaire (kg de lait produit par kg de matière sèche ingéré)… Mais comment traduire ces indicateurs en euros sonnants et trébuchants ? Il me semble que nous avons confondu l’objectif final avec les moyens d’y parvenir. Il n’y a, à mon avis, que deux chiffres qui comptent vraiment : le revenu et le temps disponibles pour l’éleveur.
La filière laitière française s’est fourvoyée dans des indicateurs de performances qui ne sont pas pertinents, qui fonctionnaient tout juste lorsque le prix du lait tutoyait les 400 €/t et se révèlent aujourd’hui être des gouffres financiers avec du lait sous les 300 €/t. Il aura fallu deux crises laitières pour se rendre à l’évidence. Chercher à transformer un herbivore en granivore ne rapporte rien aux éleveurs, mais tout à l’amont de la filière. D’ailleurs, même dans certaines zones fromagères sous appellation d’origine protégée (AOP) où le lait dépasse les 500 €/t, heureusement que le cahier des charges limite la part de concentrés dans la ration, car bon nombre d’éleveurs se laisseraient entraîner par cette dérive consistant à vouloir transformer des vaches en cochons, pour au final ne rien gagner de ce que l’AOP est parvenue à mettre en place pour eux.
La filière laitière française s’est fourvoyée dans des indicateurs de performances qui ne sont pas pertinents, qui fonctionnaient tout juste lorsque le prix du lait tutoyait les 400 €/t et se révèlent aujourd’hui être des gouffres financiers avec du lait sous les 300 €/t.
Les éleveurs sont sans doute un peu trop « éleveurs » et pas suffisamment « business men ». Dans les campagnes, l’orgueil de présenter au comice de belles vaches avec un bon niveau d’étable prime sur l’avidité. Le poids des habitudes et la pression des pairs pèsent lourds sur ceux qui voient l’élevage d’un autre œil.
Vous me direz, des contre-exemples existent. Et heureusement, tout n’est pas à jeter parmi les progrès réalisés en matière d'amélioration des performances animales. En effet, certains éleveurs à forte productivité par vache parviennent à s’en sortir à 300 €/1 000 litres grâce à une bonne autonomie alimentaire et des charges de structure limitées ou bien amorties, mais ces agriculteurs sont rares. Tandis que je n’ai encore jamais rencontré d’éleveurs ayant mis en place un système herbager économe souhaitant faire machine arrière, et encore moins en ce moment.
Que le rendement ne soit pas toujours synonyme de rentabilité est vrai en production laitière, sans doute aussi pour la production de viande bovine et plus généralement pour l’élevage de ruminants. Je n’en dirai pas tant concernant les élevages de volailles, de porcs et les grandes cultures où les économies d’échelle et les gains de productivité peuvent avoir davantage d’impact sur le revenu final. N’allez pas croire que je sois contre le progrès, ou que je prône une vision passéiste de l’élevage. Au contraire, je crois que l’avenir peut être résolument technique et allier l’efficacité économique avec la durabilité environnementale et sociétale, en accord avec les attentes des consommateurs d’aujourd’hui.
Je suis d’une nature pragmatique, je calcule et regarde ce qui fonctionne ailleurs. Par exemple chez les éleveurs néo-zélandais. En véritables chefs d’entreprises, ils ont compris quels sont les vrais indicateurs de la performance et les appliquent depuis que l’Etat leur a sucré les subventions il y a plus de 30 ans.
Mais pourquoi s’obstiner à cultiver des terres pour nourrir des ruminants ou à vouloir remplacer des hommes par des robots ? Avec plus d’un tiers de sa surface agricole en prairies permanentes, la France ne manque ni de ressources herbagères, ni de main œuvre puisque 10 % de la population active est au chômage. Avant de vouloir nourrir le monde en 2050, concentrons nos efforts pour que les éleveurs puissent vivre décemment de leur métier, que de nombreux jeunes aient envie de s’installer dans une filière qui prend soin de ses animaux, de ses hommes, de ses femmes et des enfants qu’ils nourrissent.»
Dernière édition par massey8210 le Lun 9 Jan - 13:25, édité 1 fois
massey8210- Agrinaute hors compétition
- Age : 61
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
Massey, as tu contacté Terre-net pour la reproduction du texte ?
Sinon, vous en pensez quoi?
Sinon, vous en pensez quoi?
forbo17- Agrinaute hors compétition
- Age : 42
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
çà amene a reflechir a mon avis non pas sur l'interet ou pas de la productivité mais au moins au faite que notre entourage technico-economique est d'abord et surtout là pour faire tourner leur business loin devant le notre!
massey8210- Agrinaute hors compétition
- Age : 61
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
massey8210 a écrit:çà amene a reflechir a mon avis non pas sur l'interet ou pas de la productivité mais au moins au faite que notre entourage technico-economique est d'abord et surtout là pour faire tourner leur business loin devant le notre!
Notre entourage technico economique plane totalement quand à l'issue de cette crise.
Mon directeur de coop s'est étonné, en conseil d'administration, que les laitiers aient baissé à ce point leurs achats d'aliments "haut de gamme", ceux qui marchent si bien pourtant.
Il s'est pris en retour de flamme pendant 5 minutes de 2 laitiers, prouvant bien que les dirigeants n'ont pas compris. Pour l'instant.
forbo17- Agrinaute hors compétition
- Age : 42
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
Enfin, qui est le chef d'entreprise? On s'entoure de conseillers, de commerciaux, de tout ce que vous voulez mais le donneur d'ordre, c'est bien l'agriculteur. C'est le seul à signer le bon de commande. Le problème n'est-il pas aussi dans le besoin "d'assistanat" ou où s'arrête la notion de service de conseil?
Pour l'article, j'ai répondu sur un autre forum :
Pour le discours de la "calimero", encore un discours bretono-centré, c'est à dire dans un contexte où le coût du foncier est faible (essentiel pour développer son système) et où la différence de productivité entre herbe et maïs l'est aussi. Vouloir passer d'un dogme (maïs-soja) à un autre dogme (100% prairies), quelle avancée!
A chacun de prendre ses décisions en fonction de son contexte.
Pour l'article, j'ai répondu sur un autre forum :
Pour le discours de la "calimero", encore un discours bretono-centré, c'est à dire dans un contexte où le coût du foncier est faible (essentiel pour développer son système) et où la différence de productivité entre herbe et maïs l'est aussi. Vouloir passer d'un dogme (maïs-soja) à un autre dogme (100% prairies), quelle avancée!
A chacun de prendre ses décisions en fonction de son contexte.
agritof- Agrinaute hors compétition
- Age : 47
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
100% d'accord pour cette approche du secteur laitier ,cela ce verifie avec la crise que nous traversons qui va tuer les "grosses" exploit productives, alors que les crises precedentes (y a a eu depuis 35 ans) ont tuées les petites a cause de leurs manque de technicitée ( cellules qualite quotas trop petit)
Barbu- Agrinaute d'or
- Age : 60
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
Si elle est productive, en quoi une structure va disparaître?
agritof- Agrinaute hors compétition
- Age : 47
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
grosse ou petite le probleme est le meme
l'une ou l'autre peut etre en difficulté pour diverses raisons
l'une ou l'autre sont tres fragile a certaines périodes de leur vie (instalation-agrandissement)
donc je ne vois pas pourquoi il y aurait une difference
l'une ou l'autre peut etre en difficulté pour diverses raisons
l'une ou l'autre sont tres fragile a certaines périodes de leur vie (instalation-agrandissement)
donc je ne vois pas pourquoi il y aurait une difference
grabouille- Agrinaute hors compétition
- Age : 105
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
"c'est à dire dans un contexte où le coût du foncier est faible "
venez acheter du foncier a faible prix en bretagne et faites mieux que nous......... si le prix du foncier est plus faible vous pensez pas qu'il y a une raison????????????
agritof on a du foncier a faible prix et pourtant les structures sont plus petites que dans beaucoup de region?
venez acheter du foncier a faible prix en bretagne et faites mieux que nous......... si le prix du foncier est plus faible vous pensez pas qu'il y a une raison????????????
agritof on a du foncier a faible prix et pourtant les structures sont plus petites que dans beaucoup de region?
massey8210- Agrinaute hors compétition
- Age : 61
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
Ai-je dit le contraire?
Je dis juste que faire du low cost version herbe est possible quand le coût du foncier l'autorise.
Va expliquer aux hollandais qui paient 100000€/ha (il y a bien 6 chiffres) que l'avenir, c'est de produire 3000L de lait/ha...
Je dis juste que faire du low cost version herbe est possible quand le coût du foncier l'autorise.
Va expliquer aux hollandais qui paient 100000€/ha (il y a bien 6 chiffres) que l'avenir, c'est de produire 3000L de lait/ha...
agritof- Agrinaute hors compétition
- Age : 47
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
par chez vous agritof les marges cultures spécialisé ne viennent-elles pas concurrencer la marge lait avec les prix actuel....???
massey8210- Agrinaute hors compétition
- Age : 61
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
Ce n'est pas pour rien que dans mon contexte, le but est de faire du lait sur le minimum de surface. Je ne dis pas que c'est valable partout, rien loin de là. Je deviens juste horripilé de lire des articles expliquant que ceux qui font encore du maïs sont des gros c..s qui n'ont rien compris.
C'est pareil pour la taille des étables. Ce qui est valable pour les uns ne l'est pas forcement pour les autres. Certains feraient mieux de diminuer leur production et d'autres devront grossir pour rester demain.
C'est pareil pour la taille des étables. Ce qui est valable pour les uns ne l'est pas forcement pour les autres. Certains feraient mieux de diminuer leur production et d'autres devront grossir pour rester demain.
agritof- Agrinaute hors compétition
- Age : 47
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
Tu penses vraiment Agritof qu'ils arrivent à financer du foncier à ce prix grâce au lait ? Ou même maraîchage et Cie ?
Valtra des Mauges- Agrinaute d'or
- Age : 31
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
mais le lait a-t-il encore sa place dans vos regions si on ramene la marge au heure de taff???
t'inquietes, on est aussi les snoc dans notre coin, on fait du lait avec un maxi de maîs ( car il coute pas cher a produire) et du tx de colza, le reste est en scop alors que la tendance est de faire plus d'herbe ( en enrub) et du triticale ( pour la paille)
t'inquietes, on est aussi les snoc dans notre coin, on fait du lait avec un maxi de maîs ( car il coute pas cher a produire) et du tx de colza, le reste est en scop alors que la tendance est de faire plus d'herbe ( en enrub) et du triticale ( pour la paille)
massey8210- Agrinaute hors compétition
- Age : 61
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
Pourquoi ça vaudrait moins le coup chez nous que chez vous?
La différence, c'est que comme on peut faire autre chose, la restructuration s'est déjà faite et se fera plus vite que chez vous.
Pour déplaire à la demoiselle, un chiffre que j'ai retenu de la dernière journée du CER. Dans notre contexte, l'objectif est de sortir 80000€ de marge brute par UTH lait pour sortir suffisamment d'EBE sur du long terme (je n'y suis pas en 2015 et 2016 mais je sais quelles pistes je dois travailler pour y arriver). Ca permet de voir que plusieurs systèmes peuvent cohabiter : beaucoup de lait/UTH (cas des étable robotisées à 800-1000KL/UTH) avec une marge moyenne ou au contraire moins de lait (mais suffisamment quand même )avec beaucoup de marge (cas des bios). Avec tous les intermédiaires possibles.
La différence, c'est que comme on peut faire autre chose, la restructuration s'est déjà faite et se fera plus vite que chez vous.
Pour déplaire à la demoiselle, un chiffre que j'ai retenu de la dernière journée du CER. Dans notre contexte, l'objectif est de sortir 80000€ de marge brute par UTH lait pour sortir suffisamment d'EBE sur du long terme (je n'y suis pas en 2015 et 2016 mais je sais quelles pistes je dois travailler pour y arriver). Ca permet de voir que plusieurs systèmes peuvent cohabiter : beaucoup de lait/UTH (cas des étable robotisées à 800-1000KL/UTH) avec une marge moyenne ou au contraire moins de lait (mais suffisamment quand même )avec beaucoup de marge (cas des bios). Avec tous les intermédiaires possibles.
agritof- Agrinaute hors compétition
- Age : 47
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
a chacun de s'adapter et de croire en son systeme ...
je sais que aujourd'hui je dois etre le seul a 20km a la ronde a faire mon systeme ....
au début le lait été encore a peu prés rémunéré, j'étais pris pour un fou ou faillitaire...
aujourd'hui le regard commence a changer un peu
mais si j'avais du continuer dans le lait c'était tout herbe aussi malgrés 18 Tms assurés tout les ans en mais
je sais que aujourd'hui je dois etre le seul a 20km a la ronde a faire mon systeme ....
au début le lait été encore a peu prés rémunéré, j'étais pris pour un fou ou faillitaire...
aujourd'hui le regard commence a changer un peu
mais si j'avais du continuer dans le lait c'était tout herbe aussi malgrés 18 Tms assurés tout les ans en mais
bingo- Agrinaute hors compétition
- Age : 36
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
agritof, c'est quoi la marge brute qu'il faut par uth en scop?
massey8210- Agrinaute hors compétition
- Age : 61
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
J'en sais rien, je ne vais pas à la matinée SCOP.
Tous les ans, il n'y a rien à y apprendre à part que la méca est le poste sur lequel il y a le plus à travailler.
NB : au dessus, je parle de marge brute, pas d'EBE.
Tous les ans, il n'y a rien à y apprendre à part que la méca est le poste sur lequel il y a le plus à travailler.
NB : au dessus, je parle de marge brute, pas d'EBE.
agritof- Agrinaute hors compétition
- Age : 47
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
Je vais dire comme d'hab: dans notre secteur, c'est celui qui à le plus de cultures et du lait qui s'en sortira le mieux, car il n'est pas spécialisé en lait...
Un gars qui fait 300000l de lait seul avec 100ha s'en sort et s'en sortira mieux qu'un gars qui a 50 ha et 300000l de lait, avec les investissements proportionnels des deux cotés.
Car il est plus facile de modifier et améliorer certains post quand le compte en banque est au minimum "à flot" en ayant tout payé dont son travail.
En résumé, ce n'est pas le lait qui est le plus rentable dans les exploitations...
Il ne faut plus écouter les conseillés...
Perso, si on avait le double de surface par associé évidemment, nous envisagerions l'avenir bien différemment, et aurions un discours positif sur le lait. Pas de bol, on est spécialisé en lait...
Un gars qui fait 300000l de lait seul avec 100ha s'en sort et s'en sortira mieux qu'un gars qui a 50 ha et 300000l de lait, avec les investissements proportionnels des deux cotés.
Car il est plus facile de modifier et améliorer certains post quand le compte en banque est au minimum "à flot" en ayant tout payé dont son travail.
En résumé, ce n'est pas le lait qui est le plus rentable dans les exploitations...
Il ne faut plus écouter les conseillés...
Perso, si on avait le double de surface par associé évidemment, nous envisagerions l'avenir bien différemment, et aurions un discours positif sur le lait. Pas de bol, on est spécialisé en lait...
Bertrand62- Agrinaute hors compétition
- Age : 45
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
seriez vous aussi performant avec le double de surface?
Invité- Invité
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
Bastien a écrit:seriez vous aussi performant avec le double de surface?
ça dépend le double de combien, mais dans notre cas, oui, évidemment, car on aurait la possibilité de faire plus de cultures à marges intéressantes, et par la même occasion, diminuer le coût des fourrages, car possibilité de faire des dérobés assez tôt...
On est malin après, évidemment, mais il y a 10-15 ans, il aurait été plus rentables et viables pour aujourd'hui, de mettre de l'argent dans des reprises de terre, plutôt que de faire une mise aux normes pour le lait...
Bertrand62- Agrinaute hors compétition
- Age : 45
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
bin le double de ce que tu disais;
et les cultures à meilleurs marges; pas trop gourmande en temps, en technique...... ?
et les cultures à meilleurs marges; pas trop gourmande en temps, en technique...... ?
Invité- Invité
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
Ça va faire 10 ans que je suis installé en production de broutards et perso je crois en mon avenir . Certes les prix font le yoyo mais une fois qu'on est bien en place y'a toujours moyen de grapiller par ci par la sur les charges...
je demande pas a faire fortune, juste a vivre convenablement comme actuellement
je demande pas a faire fortune, juste a vivre convenablement comme actuellement
Ludo- Agrinaute d'or
- Age : 44
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
Bastien a écrit:bin le double de ce que tu disais;
et les cultures à meilleurs marges; pas trop gourmande en temps, en technique...... ?
On passe beaucoup plus de temps dans le lait que dans les terres. 300 ha et 900000l de lait à faire à trois, malgré que nos parcelles soient toutes éloignées, c'est largement faisable. Après, niveau technique, soit on aime, soit on aime pas, mais trop se dévaloriser, c'est pas très motivant quand même...
Les cultures à fortes marges marges exigent de la technique, c'est certains, mais n'est ce pas notre métiers à la base???
Bertrand62- Agrinaute hors compétition
- Age : 45
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
c'est aussi ma philosophie:
"je demande pas a faire fortune, juste a vivre convenablement comme actuellement"
"je demande pas a faire fortune, juste a vivre convenablement comme actuellement"
massey8210- Agrinaute hors compétition
- Age : 61
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
Apres quand j'entends certains dire il faut s'agrandir... est ce la bonne solution !!! Car les charges aussi augmentent ainsi que le temps de travail
Ludo- Agrinaute d'or
- Age : 44
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
Chez moi ça va. Il y a des raisons d'y croire. Mais alors il faut avoir les dents longues pour trouver des terres. Le moindre arpent se retrouve avec 4 ou 5 candidats. Par contre c'est pas la course aux grosses structures et c'est facilement compréhensible en viticulture ou il faut pas mal de travail manuel, et vu les charges ça plombe vite l'exploitation.
westvar- Agrinaute hors compétition
- Age : 59
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
agritof a écrit:
Pour déplaire à la demoiselle, un chiffre que j'ai retenu de la dernière journée du CER. Dans notre contexte, l'objectif est de sortir 80000€ de marge brute par UTH lait pour sortir suffisamment d'EBE sur du long terme (je n'y suis pas en 2015 et 2016 mais je sais quelles pistes je dois travailler pour y arriver).
Peux tu rappeller à quoi correspond la marge brute en atelier lait ?
Si il y a un batiment trés moderne, c'est bien cette marge brute qui doit payer l'emprunt, non? Donc fixer un objectif marge brute sans parler du reste me parait étrange...
forbo17- Agrinaute hors compétition
- Age : 42
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
Ludo a écrit:Apres quand j'entends certains dire il faut s'agrandir... est ce la bonne solution !!! Car les charges aussi augmentent ainsi que le temps de travail
Je ne dit pas qu'il faut s'agrandir, mais qu'il aurait fallu s'agrandir.... Aujourd'hui, les laitiers ne s'agrandiront plus, ils agrandiront des autres fermes... Je n'y croit plus du tout, on est tombé bien trop bas... Et pas d'amélioration terrible en vue...
Bertrand62- Agrinaute hors compétition
- Age : 45
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
@ forbo17 : On parle sur du long terme.
A un moment, tu investis. A un autre moment, tu es en régime de croisière. Donc ton revenu va fluctuer.
N'empêche qu'à un moment donné, il va bien falloir que tu sortes un cumul de marge brute pour vivre, pour investir ou pour placer.
Si tu ne sors pas de marge, tu n'investis pas et tu peux encore sortir du résultat jusqu'au jour où ton outil est "mort" et que tu n'as pas les capacités de réinvestir.
@Bertrand : désolé mais il ne faut pas forcément avoir de la surface pour faire des cultures à VA. Il se passe même régulièrement l'inverse. Dans nos secteurs, certaines "grandes surfaces" sont sur des système SCOP alors que des surfaces plus petites ont fait des cultures à VA pour survivre (je connais des agris qui ne font pas plus de 20% de leur surface en SCOP et qui vivent très bien = lait + légumes irrigués dans des purs sables)
A un moment, tu investis. A un autre moment, tu es en régime de croisière. Donc ton revenu va fluctuer.
N'empêche qu'à un moment donné, il va bien falloir que tu sortes un cumul de marge brute pour vivre, pour investir ou pour placer.
Si tu ne sors pas de marge, tu n'investis pas et tu peux encore sortir du résultat jusqu'au jour où ton outil est "mort" et que tu n'as pas les capacités de réinvestir.
@Bertrand : désolé mais il ne faut pas forcément avoir de la surface pour faire des cultures à VA. Il se passe même régulièrement l'inverse. Dans nos secteurs, certaines "grandes surfaces" sont sur des système SCOP alors que des surfaces plus petites ont fait des cultures à VA pour survivre (je connais des agris qui ne font pas plus de 20% de leur surface en SCOP et qui vivent très bien = lait + légumes irrigués dans des purs sables)
agritof- Agrinaute hors compétition
- Age : 47
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
agritof a écrit:@ forbo17 : On parle sur du long terme.
A un moment, tu investis. A un autre moment, tu es en régime de croisière. Donc ton revenu va fluctuer.
N'empêche qu'à un moment donné, il va bien falloir que tu sortes un cumul de marge brute pour vivre, pour investir ou pour placer.
Si tu ne sors pas de marge, tu n'investis pas et tu peux encore sortir du résultat jusqu'au jour où ton outil est "mort" et que tu n'as pas les capacités de réinvestir.
Mouais...
Ce 80 000 € d'objectif de marge brute par Uth, ça m'étonnerait qu'il soit figé pour 20 ans. Alors que le remboursement d'un batiment tout neuf, lui, tu te le figes pour un paquet d'années (méme si c'est un peu réétalable).
Ta stabulation, elle a quelle age ?
forbo17- Agrinaute hors compétition
- Age : 42
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
50 et réaménagé il y a 20ans.
Pour l'objectif de marge brute, tu n'as pas compris la logique. Le principe est de dire que soit tu gagnes beaucoup par litre de lait mais sur peu de lait, soit tu gagnes peu sur beaucoup de litre.
C'est la même chose en grandes cultures : si tu as des marges faibles, il te faut beaucoup de surface/UTH. Si tu as des marges élevées, tu auras certainement besoin de plus de MO et donc tu auras moins de surface/UTH.
Pour l'objectif de marge brute, tu n'as pas compris la logique. Le principe est de dire que soit tu gagnes beaucoup par litre de lait mais sur peu de lait, soit tu gagnes peu sur beaucoup de litre.
C'est la même chose en grandes cultures : si tu as des marges faibles, il te faut beaucoup de surface/UTH. Si tu as des marges élevées, tu auras certainement besoin de plus de MO et donc tu auras moins de surface/UTH.
agritof- Agrinaute hors compétition
- Age : 47
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
agritof a écrit:
@Bertrand : désolé mais il ne faut pas forcément avoir de la surface pour faire des cultures à VA. Il se passe même régulièrement l'inverse. Dans nos secteurs, certaines "grandes surfaces" sont sur des système SCOP alors que des surfaces plus petites ont fait des cultures à VA pour survivre (je connais des agris qui ne font pas plus de 20% de leur surface en SCOP et qui vivent très bien = lait + légumes irrigués dans des purs sables)
Ces mêmes personnes, aujourd'hui, si elles ne faisaient que du lait, pourraient elles investir pour faire leurs légumes? Ou pourraient t elles vivres sans légumes avec plus de lait???? Ou sans légumes avec plus de cultures??? C'est la comparaison que je veux faire.
C'est la place du lait dans les exploitations que je veux mettre en évidence... Pourquoi croire en quelque chose qui n'est pas rentable???
Car je parle bien de système spécialisé lait, et pour le futur.
Bertrand62- Agrinaute hors compétition
- Age : 45
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
Pour répondre à ta question, je te repose une question : que penses tu de mon chiffre de 80000€ de marge brute/UTH?
agritof- Agrinaute hors compétition
- Age : 47
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
agritof a écrit:50 et réaménagé il y a 20ans.
Pour l'objectif de marge brute, tu n'as pas compris la logique. Le principe est de dire que soit tu gagnes beaucoup par litre de lait mais sur peu de lait, soit tu gagnes peu sur beaucoup de litre.
C'est la même chose en grandes cultures : si tu as des marges faibles, il te faut beaucoup de surface/UTH. Si tu as des marges élevées, tu auras certainement besoin de plus de MO et donc tu auras moins de surface/UTH.
Ok.
C'est parce que en lait, on plafonne à 60VL par UTH...
Comment est calculé la Marge Brute lait?
Les couts de la traite sont dans la MB lait, où aprés? (Ex du robot de traite).
forbo17- Agrinaute hors compétition
- Age : 42
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
Marge brute lait = produit lait + produit viande - alimentation (coût proportionnel SFP+achat aliment) - véto - services spécifique VL (Insémination, contrôle laitier) - conso spécifique lait (détergent, produit de trempage, bâche...).
La maintenance du robot est dans la marge. Son amortissement est après. Par contre, le robot doit être envisagé pour faire plus de lait/UTH, soit en faisant plus de lait à UTH constant, soit autant de lait avec moins d'UTH (cas de la retraite des parents).
La maintenance du robot est dans la marge. Son amortissement est après. Par contre, le robot doit être envisagé pour faire plus de lait/UTH, soit en faisant plus de lait à UTH constant, soit autant de lait avec moins d'UTH (cas de la retraite des parents).
agritof- Agrinaute hors compétition
- Age : 47
Re: donner des raisons d'y croire aux futurs agriculteurs
Donc 80 000 € de MB lait/UtH, c'est une performance atteinte par quelle proportion des elevages d'après toi?
forbo17- Agrinaute hors compétition
- Age : 42
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